CARTE POSTALE : VIETNAM
Chào Paulette,
Mais, à l’image du socialisme de marché chinois, le Vietnam s’est ouvert au commerce extérieur. Du coup, on a un pays revendiquant les idées de Marx mais dont les rues sont couvertes de publicités et de boutiques incitant à la consommation. Et il y a même des restaurants KFC !
Pour parcourir les 1100 km qui séparent ces deux cités, on peut soit prendre un vol intérieur, soit, pour les plus courageux, le bus. Mais il faut savoir que les routes sont dans un piteux état et qu’on peut parfois mettre huit heures pour parcourir seulement 300 km (pour de vrai).
Les bureaux de tourisme sur place proposent des "sleeping buses", des bus équipés de lits superposés disposés en trois rangées (des ceintures de sécurité ? Jamais entendu parler). Pour optimiser davantage l’espace, ils ont raccourci la longueur des couchettes, ce qui ne gêne pas forcément les Vietnamiens, plus petits que nous, mais peut être une torture pour un occidental de passage. Une sacrée épreuve donc !
es habitants ne se déplacent pratiquement que comme ça. Et ils font des choses extraordinaires avec. On a vu notamment un gus roulant avec un grand frigo calé sur son porte bagage. Il conduisait d’une main tandis que l’autre s’assurait que sa cargaison ne tombait pas. Et il y a un tel monde sur les routes…
On se demande bien quand dorment les Vietnamiens, tant il y a de l’agitation tout le temps. C’est d’ailleurs un problème pour les hôtels : les rues étant toujours bruyantes, ils préfèrent proposer des chambres sans fenêtres plutôt que d’avoir des plaintes des clients concernant le bruit – avis aux claustrophobes.
C’est là aussi que sortent les jeunes, dans des bars branchés. Mais qui dit afflux de touristes dit argent, et on ne peut pas faire cinq pas (littéralement) sans être abordé par un vendeur de lunettes de soleil ambulant ou un cireur de chaussures.
Et comme son homologue soviétique, on trouve dans ce mausolée le corps d’Ho-Chi-Minh dans un cercueil de verre, conservé ainsi grâce à une multitude de produits chimiques (il ressemble d’ailleurs plus à une statue de cire qu’à autre chose maintenant).
Les touristes mais aussi les Vietnamiens ne manquent pas d’aller le voir, par curiosité pour les premiers, pour rendre hommage pour les seconds.
Ah, j’aimerais y rester éternellement.